¤ Le sacre d'Alonso repoussé ¤
La victoire de Kimi Räikkönen à Spa n'a fait que retarder un peu le sacre de Fernando Alonso dont la Renault a terminé une nouvelle fois dans le sillage du Finlandais. En revanche, en ce qui concerne le titre constructeur, Mc Laren conserve toutes ses chances.
Le calcul est rapide : après sa deuxième place à Spa, Fernando Alonso doit simplement marquer six points lors des trois dernières courses pour être sacré, «même si Kimi gagne tout», rappelle-t-il. Alonso pourrait même l'être dans deux semaines au Brésil s'il y concède moins de cinq points au Finlandais puisqu'au soir du GP de Belgique, il compte 25 points d'avance sur son dernier rival.
Car si Räikkönen a rempli sa tâche dimanche à Spa-Francorchamps, le Finlandais a encore été privé de l'aide de son coéquipier Juan Pablo Montoya, bien malheureux en fin de course. Comme en Turquie en août, ce dernier a été victime d'un accrochage à quelques tours de l'arrivée et alors qu'il était solidement installé en deuxième position, intercalé entre Räikkönen et Alonso. Et comme en Turquie, l'accrochage s'est produit avec un pilote ayant un tour de retard.
¤ Alonso tient le bon bout ¤
De son côté, plus tourné vers la gestion que vers le panache depuis plusieurs mois tant les McLaren-Mercedes sont supérieures à sa Renault en performance pure, Alonso sent maintenant qu'il tient réellement le bon bout.
«J'espère que nous pourrons encore battre les McLaren-Mercedes, d'ailleurs pour le Brésil nous attendons de nouveaux éléments aérodynamiques et j'aurai un moteur neuf, mais je ne prendrai absolument aucun risque», a-t-il affirmé. Et cette troisième deuxième place consécutive le comble.
«C'est bien. Nous ne devions pas prendre de risque à ce stade du Championnat, alors nous avons fait notre course en essayant de ne pas commettre d'erreur. Encore une fois, McLaren m'a donné un coup de main, mais en réalité ce n'était pas important : ma troisième place me convenait déjà très bien», a-t-il tranquillement raconté.
Le patron de l'écurie Renault Flavio Briatore ne cache pas non plus son optimisme : «Ce résultat est pour nous très important. Fernando a fait ce qu'il fallait. Il sera maintenant difficile pour Räikkönen de le rattraper. Il faudra toutefois surveiller le Championnat constructeur».
¤ Räikkönen fait grise mine ¤
Malgré sa performance, le Finlandais voit en effet le titre s'éloigner et des notes de regret commencent à poindre dans son discours. «S'ils finissent toujours juste derrière nous, nous ne pouvons plus les rattraper», a-t-il ainsi lâché dimanche en parlant indirectement d'Alonso, avant d'ajouter «mais nous essaierons !», comme un enfant qui voudrait se faire pardonner d'avoir dit un gros mot devant un adulte.
Mais la résignation a refait surface quelques secondes plus tard : «Ce qui est arrivé à Montoya est vraiment très décevant. La chance n'est pas de notre côté, mais évidemment, on va essayer de gagner les trois dernières courses». Et le Finlandais commence à se sentir bien seul dans son combat pour le titre. «Ce serait bien qu'il y ait d'autres voitures entre Renault et nous, mais ils sont très constants et c'est comme ça.», explique-t-il désormais avec fatalisme.