* Fernando a fait jeudi après midi dernier deux tours du vieux Nurburgring, long de 21 Km, avec une Mégane de 225 CV. Il a laissé ses quatre passagers blêmes et la voiture sans freins. *
Fernando, pourquoi passe tu en seconde si la courbe peut être prise en troisième ? « Ce n’est rien ! Je n’ai presque plus de freins ! » Le manager de Fernando, Luis Garcia Abad, son père, Jose Luis, un des ses ingénieurs moteurs et Eduardo Bendinelli, son préparateur physique, ont vécu jeudi après midi une des expériences les plus terrorisantes de leur vie : faire deux tours avec le pilote asturien du vieux Nurburgring (aussi appelé Nordschleife). L’ « enfer vert ». Un tracé monumental, long de 21 km dont Fernando n’avait jamais pu profiter.
Ce sont 73 virages, pratiquement toujours en côte ou en descente, des virages à l’aveugle tout cas près d’un précipice, au bord duquel les F1 passaient. Tout cela sans échappatoires. Il a été inauguré en 1927 et ici certains ont écrit les pages les plus brillantes de leur histoire (Nuvolari, Fangio, Jackie Stewart). Il fut fermé à la F1 après le terrible accident de Niki Lauda en 1976.
« J’ai toujours eu envie de rouler ici mais c’était toujours fermé au trafic », raconte Alonso, qui a payé dix euros comme n’importe quel autre fan puis a pris la piste avec la Mégane de 225 CV pleine de passagers. Le premier tour a été un tour d’apprentissage, mais il a pu se rendre compte que tout le monde venait l’essayer que ce soit en fourgonnette ou en 4x4. Si vous aimez la course, il faut aller au moins une fois dans votre vie courir sur le vieux et mythique circuit de Nurburg. Le record du tour date de 1983 en 6 minutes et 11 secondes réalisé par Stefan Bellof sur une Porsche Groupe C.
Alonso n’a pas pu s’approcher de ce chiffre mais si son premier tour a entraîné des cris d’effroi de la part de ses passagers, le second a été pire quand il a décidé d’attaquer un peu…. Il a bondi sur la cassis de Flugplatz, a pris les rapides virages de Hatzenbach a plus de 160 km/h et a expérimenté l’impressionnante sensation du carrousel Caracciola. Remy Taffin, l’ingénieur moteur a déclaré qu’il n’avait « jamais entendu autant d’exclamations et de cris en espagnol ». Personne ne les doubla mais ils rencontrèrent renversé devant eux la voiture de passionnés. Au lieu de s’inquiéter, les fans étaient heureux de cette sortie de route et remerciaient le ciel.
La Mégane commença a donner des signes de fatigues (les déccélarations ont été brutales) et Bendinelli a déclaré : « C’était l’antichambre de l’enfer ! ». Alonso, pour sa part très décontracté, avait le sourire aux lèvres. Il venait d’essayer le circuit le plus impressionnant du monde !
