Fernando sauve la quatrième place, et Fisico termine douzième, lors d'une course ardue pour l'écurie à Monaco.
L’écurie Mild Seven Renault F1 Team à vécu un Grand Prix de Monaco éprouvant cet après-midi en Principauté. L’écurie a marqué cinq points, portant ainsi son total au championnat constructeurs à 63 points, grâce à la quatrième place de Fernando Alonso.
La course avait débuté en toute beauté, Fernando Alonso deuxième et Giancarlo Fisichella troisième pendant la première partie du Grand Prix, et la neutralisation juste avant la mi-course a vu les deux pilotes s’arrêter aux stands et ravitailler pour l’unique fois. Après, les pilotes se sont retrouvés 3ème (Alonso) et 8ème (Fisichella). Avant la course, les ingénieurs avaient déjà pronostiqué que l’usage des pneus arrière risquait d’être critique pour les R25 cet après-midi, même sur le type de gommes plus dur qui avait été retenu pour les deux pilotes, et c’est à partir de la mi-course que les effets du phénomène ont commencé à apparaître.
Fisichella perd de la vitesse après son arrêt, se plaignant d’une perte d’adhérence qui s’est empirée jusqu’en fin de course ; privé d’adhérence à l’arrière, donc de motricité et de stabilité au freinage, il ne peut pas résister à ses concurrents et perd des positions. Il a été classé 12ème. Fernando Alonso a pu tenir plus longtemps et l’Espagnol a contenu les assauts des deux Williams jusqu’aux dix derniers tours. Il termine néanmoins quatrième, ce qui maintient sa position en tête du championnat et permet à l’écurie de sauver cinq points d’une course très difficile.
Fernando Alonso, 4ème position
« Ce fut un après-midi très difficile au volant. J’ai essayé de garder les pneumatiques en bon état en début de course, donc je ne me suis pas inquiété du fait que Raikkonen s’échappait, mais dans les derniers vingt tours, la situation est devenu vraiment difficile : j’ai fait le maximum pour garder les Williams derrière, mais je n’y pouvais rien parce que les pneus arrière étaient en très mauvais état, et ils pouvaient freiner beaucoup plus tard à la Chicane. Après une course pareille, je pense que nous devons voir le côté positif : nous avons réussi à marquer des points lors d’un après-midi où j’aurais pu facilement ne pas terminer la course. »
Giancarlo Fisichella, 12ème position
« Je suis très déçu : c’était peut être la course la plus difficile de ma vie aujourd’hui. La monoplace était impossible à conduire pendant les 25 derniers tours : les pneus arrière n’avaient plus de grip et même si j’ai essayé de lutter pour maintenir mes rivaux derrière, je n’ai pas pu le faire. La première partie de la course n’a pas été trop mauvaise, j’étais bien placé en troisième position, mais quand la voiture de sécurité est sortie, nous avons ravitaillé jusqu’en fin de course et les choses sont devenus très difficiles par la suite. La voiture était dure à conduire après l’arrêt, et les choses sont allées en s’empirant. »
Flavio Briatore, Directeur général
« La seule manière d’analyser ce genre de course est de faire la bonne part de choses. Du côté négatif, nos concurrents ont mieux travaillé que nous et nous devons comprendre pourquoi l’usage des pneumatiques a été aussi sévère sur notre voiture tandis que nos concurrents n’ont pas eu ce problème ; du côté positif, c’était une journée où notre niveau de performance aurait facilement pu valoir zéro points, et nous avons réussi à en marquer cinq quand même. Fernando a fait des miracles pour terminer quatrième, tandis que Fisico n’a pas pu lutter contre un usage des pneus encore plus sévère. Cette performance ne nous met pas sous pression – nous l’étions déjà, comme toujours en Formule 1. La saison sera longue, et nous savons tous qu’il faut retrousser les manches pour maintenir notre position en tête du championnat. »
Pat Symonds, Directeur Exécutif de l’Ingénierie
« Les pilotes ont eu une tache très difficile aujourd'hui, et ils ont répondu de manière fantastique ; terminer la course avec les deux voitures dans des circonstances où il aurait été très facile de faire des erreurs de pilotage, constitue un vrai accomplissement. Nous avons choisi les gommes dures pour la course parce que nous savions que l’usure des pneus arrière pourrait être problématique sur notre voiture mais malheureusement, cela a été au-delà de nos prévisions les plus pessimistes. Nous avions pris un risque avec la stratégie lors de la neutralisation de la course, mais cela n’a pas été déterminant ; le facteur clé était les pneumatiques, et nous devons commencer à analyser pourquoi nous avons tant souffert au niveau de l’usure des pneus arrière là où nos concurrents ne l’ont pas. »