__ Avez-vous adopté une stratégie plus prudente depuis quelques courses ?
Il se peut que nous nous montrions un peu plus conservateurs depuis quelques courses, mais c'est parce que nous n'avons pas besoin de prendre de risques. Notre objectif de l'année, c'est le championnat, et pas une ou deux courses. J'ai remporté de grandes victoires à Imola et sur le Nürburgring, par exemple, où nous n'avons jamais abdiqué. Aujourd'hui, il y a des voitures plus rapides que les nôtres, mais nous demeurons très compétitifs. Seul McLaren semble plus fort que nous. Donc, si la fiabilité nous accompagne et que nous terminons les courses, le titre devrait être au bout.

__ Certains affirment que vous n'êtes pas le meilleur pilote de la saison…
Je pense qu'avec Fisi, Kimi, Juan Pablo et Michael, nous avons offert un joli spectacle cette saison. Chez Renault, avec les gens de Michelin, de Elf et de tous nos partenaires, nous avons fait du bon travail. Si nos adversaires ont connu des problèmes de fiabilité, ce n'est pas notre faute. Si je compte 25 points d'avance sur Kimi au classement, c'est que j’ai été meilleur que lui de 25 points. Jusqu'ici, nous avons été les plus forts. Cela ne me paraît pas juste d'affirmer que quelqu'un a été meilleur que moi.

__ Mais vous ne disposez pas de la meilleure voiture….
Soit, notre monoplace n'est pas la plus rapide, mais si nous pouvons gagner un championnat dans ces conditions, notre mérite est double. Cela prouve que nous avons réalisé un excellent travail. J'ai commis une seule faute sur la saison, mais par ailleurs, nous avons réussi des courses parfaites. Nous n'avons pas souffert de problèmes de fiabilité, ce qui m’a permis de décrocher 12 podiums. Un parcours honorable pour qui veut remporter un championnat…

__ Parlez-nous de l'équipe qui vous entoure…
C'est une équipe assez jeune, mais je suis entouré de gens très professionnels. Notre budget est limité, il n'est que le cinquième ou le sixième du plateau. Mais nous dépensons notre argent intelligemment. Et puis Flavio est d'une grande aide. Je me souviens qu'en 2001, je pilotais une Minardi et j'étais à la lutte avec Benetton. Aujourd'hui, nous sommes au sommet. Je pense que Flavio a le talent nécessaire pour gérer 800 personnes et trouver les bonnes réponses.

__ Serait-il important d’être sacré champion du monde alors que Michael Schumacher est encore en activité ?
Pour Kimi comme pour moi, oui, c’est important. Transposez cette situation au Tour de France : le prochain vainqueur ne se sera pas frotté à Armstrong. Qui pourra dire lequel des deux cyclistes est le meilleur ?

__ Vous pourriez être le plus jeune champion de l’histoire. Avez-vous des images en tête des Stewart, Fittipaldi, ces pilotes qui ont eux aussi connu des succès précoces ?
Pas vraiment. Et vous savez pourquoi ? Parce que la F1 était un sport marginal en Espagne il y a quelques années. Il était presque impossible de regarder les Grands Prix à la télévision. Les batailles Prost-Senna, par exemple, je ne les ai pas connues en direct.

__ Comment réagissez-vous au soutien que vous apportent les Espagnols ?
Je me sens très fier. Il y a trois ans, la F1 ne passait pas à la télé. Aujourd'hui, il y a 7 millions de personnes devant leur poste à chaque course. Le soutien de tous ces gens est l'une des meilleures choses qui me soit arrivée. Cette année, ils ont été vraiment fantastiques.

Le Grand Prix du Brésil tient toutes ses promesses. A l’issue des deux séances de ce matin, en effet, Kimi Raikkonen et Fernando Alonso ont réalisé les deux meilleurs temps du week-end. Le Finlandais, avec un chrono de 1’11’’929, a passé la ligne avec 0.181 sec d’avance sur la Renault de l’Espagnol, confirmant ainsi que l’affiche du week-end serait une nouvelle fois le duel que se livrent les deux hommes depuis le début de la saison.

Derrière les deux prétendants au titre, Jenson Button (BAR) prive Giancarlo Fisichella de la troisième position pour 0.01 sec seulement. L’équipe britannique, cependant, aime à rouler avec peu de carburant le samedi afin de se garantir une bonne place sur la grille de départ. Cinquième, Juan Pablo Montoya (McLaren) réalise une performance similaire à celle de Giancarlo : les deux hommes sont séparés par 0.1 sec seulement.

Les Ferrari, qui disposent au Brésil d’une famille de pneumatiques répondant mieux aux caractéristiques de la F2005, entrent dans le top10. Rubens Barrichello et Michael Schumacher se classent respectivement 6ème et 7ème. Ils devancent quatre machines différentes : la Toyota de Ralf Schumacher, la Williams d’Antonio Pizzonia, la Sauber de Felipe Massa et la Red Bull de Christian Klien.

Les conditions de piste sont similaires à hier : 26° dans l’air et 33°C sur la piste. La pression atmosphérique, cependant, fait le yoyo : les conditions climatiques restent incertaines à Sao Paulo pour le reste du week-end.

C’est une séance très disputée qui s’est déroulée sur le circuit d’Interlagos cet après-midi, le meilleur temps évoluant en permanence jusqu’au drapeau à damier. Après une heure, c’est le troisième pilote McLaren, Alexander Wurz, qui se hisse en haut de la feuille des temps. Son chrono : 1’12’’083. L’Autrichien devance Juan Pablo Montoya (McLaren) de 0.611 sec. Le Colombien est suivi de Riccardo Zonta, à 0.012 sec sur la troisième Toyota. Le quatrième pilote classé est Felipe Massa (Sauber). L’écart est encore une fois minime, puisque le Brésilien termine à 0.004 sec seulement de la Toyota ! 

Les Sauber semblent être à la fête : le coéquipier de Felipe Massa, Jacques Villeneuve, réalise la 7ème performance. Les deux hommes sont séparés par la Ferrari de Rubens Barrichello (+1.005) et la McLaren de Kimi Raikkonen (+1.089).

Giancarlo Fisichella et Fernando Alonso ont beaucoup tourné aujourd’hui : après avoir réalisé 10 tours chacun ce matin, les pilotes du Renault F1 Team ont aligné 29 boucles chacun cet après-midi, portant le total de l’équipe à 78 tours pour la journée. Ils évoluent à 1.5 sec de la meilleure performance, mais ont établi leur chrono le plus rapide en tout début de séance, se concentrant ensuite sur l’évaluation de leurs pneumatiques.

A noter le possible retour en forme des Ferrari. Rubens Barrichello se classe cinquième, tandis que Michael Schumacher réalise la 8ème performance. Les Williams et les BAR quant à elles, semblent à la peine : 12ème et 13ème temps par Mark Webber et Antonio Pizzonia, 17ème et 20ème temps pour Jenson Button et Takuma Sato.

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~> PiC : Fernando avec son pere et Flavio

Le Grand Prix du Brésil a officiellement commencé ce matin à 11h00 locales, par une température de 26°C dans l’air et de 32°C sur la piste. Peu assidus pendant la première moitié de la séance, les pilotes ont tous pris la piste par la suite afin de commencer leur programme technique, évaluation des pneumatiques et travail sur le set-up.

Après une heure de roulage, un constat s’impose : le week-end démarre fort ! Alors qu’Alexander Wurz, sur la troisième McLaren, tente de compenser le manque de roulage des pilotes titulaires afin de préserver leurs mécaniques, les BAR jouent les épouvantails. Wurz, meilleur temps de la matinée en 1’11’’701 après 25 tours bouclés, est en effet suivi par Takuma Sato. Jenson Button, le coéquipier du Japonais, est 4ème.

Dans le camp Renault, la séance s’est révélée positive. Fernando réalise le troisième temps, à 0.05 sec seulement de Takuma Sato. Giancarlo, quant à lui, est l’auteur de la 6ème performance de la matinée. L’Italien termine à 0.03 sec du 5ème pilote classé, Kimi Raikkonen. Juan Pablo Montoya, sur la deuxième McLaren, se classe 7ème à 0.2 sec de Giancarlo. Les deux pilotes Renault ont aligné 20 tours à eux deux, tandis que les deux titulaires McLaren en ont bouclé 13.

Les Ferrari de Michael Schumacher et de Rubens Barrichello se classent 12ème et 13ème, tandis que les deux Williams de Pizzonia et Webber terminent groupées aux 8ème et 9ème positions. Seul Felipe Massa, sue Sauber, n’est crédité d’aucun chrono. Le Brésilien a réalisé trois tours seulement, et est repassé par son stand à chaque reprise, ne franchissant pas la ligne de départ-arrivée.

Le Monte Azul (la Montagne Bleue) est un quartier de Sao Paulo qui se situe au Sud de la ville la plus peuplée d’Amérique du Sud, et qui compte de nombreuses favelas, ces habitations de fortune qui abondent sur les collines bordant les autoroutes. Depuis plus de 30 ans, Ute Craemer a travaillé pour les enfants de ces villes à travers la Monte Azul Community Association (ACOMA) : soins pour les enfants en bas âge, maternelle et attention aux enfants déjà intégrés dans le système éducatif afin de donner aux jeunes adultes les qualités dont ils auront besoin pour faire un bon départ dans leur vie professionnelle. En tout, près de 1000 enfants participent aux activités de l’association, leur permettant, ainsi qu’à leur famille, de bâtir une communauté solide, et de bénéficier du départ social stable dont ils auraient été privés autrement.

Cette association est soutenue activement pour l’UNICEF, et fait partie du programme ‘Beloved Child’ de l’agence des Nations Unies. C’est par le biais de cette organisation de Fernando Alonso, Ambassadeur du comité espagnol de l’UNICEF depuis février 2005, a rendu visite aux enfants de Monte Azul afin d’en savoir davantage sur le travail de l’association et de rencontrer quelques-uns de ses fans les plus jeunes et les plus enthousiastes.

« C’est un privilège pour moi de pouvoir venir ici avec une organisation comme l’UNICEF et de pouvoir utiliser mon nom pour participer à des projets comme celui-ci, de susciter l’attention et de reconnaissance. », dit-il, « J’ai adoré rencontrer les enfants aujourd’hui. Pour moi, ils sont la plus grosse surprise, parce, lorsque nous venons à Monte Azul, nous pensons qu’ils ne sont pas riches et qu’ils ne possèdent rien. Cependant, ils ont l’air tellement heureux… Ils jouent, ils rient, ils sourient et nous voient pas ce qui, selon nous, pourrait leur manquer. C’est ce qui me frappe, aujourd’hui. Les projets comme Monte Azul font une différence dans leurs vies et leur donne la joie de vivre qui compte. »

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