L'Espagnol se montre optimiste avant le Grand Prix ce week-end - et il croit que la R25 sera l'arme dont il a besoin pour disputer le podium.
Fernando, que ressent-on au volant dans les rues de Monaco ?
Piloter en Principauté, c’est quelque chose d'exceptionnel, en particulier le jeudi, lors des premiers tours, quand il faut s'acclimater à tout. C'est un sentiment très bizarre. Le samedi, une fois passés les essais libres, une fois que nous nous sentons à l'aise dans le baquet, tout revient à la normale. Mais cela reste une course unique pour les pilotes et les écuries. Chaque équipe vient à Monaco avec un package spécial et nous, pilotes, devons être prêts mentalement. A Monte-Carlo, les erreurs sont interdites, ce qui signifie qu'il faut rester concentré à 100 % du jeudi au dimanche. Mentalement, c'est un week-end très exigeant.
Les observateurs affirment souvent que c'est le circuit de pilotage par excellence…
Oui, traditionnellement, les gens ont tendance à dire ça. Mais un bon niveau de pilotage n'est pas synonyme de victoire. J'ai déjà couru trois GP à Monaco et j'ai toujours piloté de la même façon. Or, avant, j'étais loin derrière, et l'an dernier, avec Renault, nous avons lutté pour la victoire. La voiture a donc aussi son importance : il faut avoir des suspensions efficaces et un bon moteur, qui délivre la puissance progressivement. L'aéro a un rôle moindre à Monaco. La R25 est facile à conduire et très prévisible, ce qui en fait la monoplace idéale pour ce circuit.
Avez-vous été surpris par les performances des McLaren à Barcelone ?
Franchement, non. Nous étions conscients qu'ils étaient un peu plus rapides que nous : ils ont lancé un nouveau package et il a très bien marché. Mais je ne pense pas que cette course traduise fidèlement l'écart entre nos voitures, car Kimi a pris le large trop facilement dans le premier relais alors que moi je me débattais avec la R25. A Monaco, ce sera plus équilibré. Et je suis très confiant.
D'ici là, une importante évolution aérodynamique sera utilisée sur la voiture. Est-ce un avantage ?
Bien sûr. En plus d'améliorer nos performances, cela prouve que tout le team est engagé dans ce championnat. Chez Renault, tout le monde apporte sa pierre à l'édifice : l'équipe course, l'équipe essais et toutes les usines travaillent d'arrache-pied pour nous porter vers la victoire. Et ce ne sont pas des paroles en l'air, car nous sommes conscients des efforts que nous devons fournir pour obtenir des résultats. Pour l'instant, je pense que nous faisons un excellent travail. A Monaco, nous allons encore viser le podium. Ensuite, selon la manière dont évolue le week-end, il sera toujours temps de rectifier le tir et de viser plus haut.
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