|
[ Formule 1 ] [ Cinéma ] [ Musique ]
|
|
|
|
AlONsO - ChaMpioN Du MonDe
28/09/2005 13:04
*** Le nouveau champion du monde est venu rendre visite à ses collègues d’Enstone hier. L’accueil a été… tonitruant ! ***
Lors du débriefing d’après course à Enstone, hier, les choses avaient l’air de se passer normalement. Au début de la réunion tout au moins. Pat Symonds, le Directeur Exécutif de l’Ingénierie de l’équipe, est monté sur la scène et, comme d’habitude, a commencé à s’exprimer. « Pour une fois, je ne vais pas rester ici à vous expliquer en détail ce qui s’est passé en course. », a-t-il dit, « Mesdames et Messieurs, nous avons quelque chose d’un peu plus important à célébrer. Je demande donc à Flavio et à Fernando de me rejoindre… »
Presque tous les membres de l’équipe s’étaient entassés dans la salle de conférence d’Enstone. Fernando, champion du monde 2005, a pris le micro sous un tonnerre d’applaudissements. « Qu’est-ce que je peux vous dire ? », a lâché l’Espagnol, encore incapable de réaliser ce qui lui arrive, « Merci. Merci à chacun d’entre vous. Nous avons fait du super boulot ensemble. Je pense qu’en vérité, nous avons été les meilleurs cette saison. Nous avons une voiture compétitive : Fisico et moi avons confiance pour la conquête du titre constructeurs. Nous donnerons notre maximum pendant les deux courses à venir et je pense que nous pouvons y arriver. »
Alors que les membres de cette réunion savouraient une flûte de champagne, Flavio briatore (tout juste arrivé d’un voyage à Viry-Châtillon), a pris la parole à son tour. « Je suis tellement, tellement fier. Ce que nous avons fait cette année, c’est comme un petit miracle. Nous avons commencé cette aventure en 2001, et maintenant, nous entrons dans l’histoire de la F1. C’est un moment émouvant que de gagner comme cela face aux meilleurs. Fernando a écrit une histoire formidable avec nous : il mérite le succès et les efforts que vous fournissez. Vous aussi, vous méritez un type comme lui. Nous ne pouvons pas oublier Viry, non plus. Ils sont eux aussi très heureux : nous avons le bon package et les bonnes personnes pour faire le boulot. Fernando a maintenant l’esprit libre, Fisico a fait un travail fantastique cette saison, et nous allons nous battre pour le championnat constructeurs lors des deux dernières courses. »
Vingt minutes plus tard, l’équipe a retrouvé ses automatismes. Le bus qui devait emmener l’équipe vers l’aéroport pour les essais de Jerez, les derniers, peut-être déterminants pour le championnat, est arrivé. Les deux jours sont programmés avec Franck Montagny et le pilote RDD Lucas Di Grassi au volant. Ce sera une première en F1 pour le Brésilien. Les deux hommes choisiront les pneumatiques pour les dernières courses et évalueront les dernières évolutions châssis + moteur. Fernando ne sera pas là : il est à Oxford et prépare la prochaine course, au Japon. Pas de doute, lorsqu’il arrivera à Suzuka, les mots « Champion du Monde » lui seront un peu plus familiers. D’ici là, il continuera à apprécier les messages de milliers de fans… et de centaines de collègues récompensés.
| |
|
|
|
|
|
|
|
AlONsO - ChaMpioN Du MonDe
28/09/2005 13:01
xxx Le nouveau champion du monde vient d'atterrir au retour du Brésil. Il a livré ses impressions de la course de dimanche, et de ses sentiments en ce moment. xxx
Fernando, qu’avez-vous ressenti lorsque vous avez passé la ligne d’arrivée dimanche ? J’ai encore du mal à croire que c’était vrai, que c’est réellement arrivé… J’ai l’impression de ne rien ressentir pour le moment mais j’imagine que cela m’arrivera lentement. J’ai réalisé mon rêve, ce pour quoi je me bats depuis que j’ai trois ans. Je ne pourrai pas faire mieux que ça dans ma vie, mais je n’ai pas encore eu le temps d’y penser. Lentement, certains moments de ma carrière me reviendront à l’esprit. Cela arrivera certainement dans les jours qui viennent.
J’ai encore du mal à croire que c’était vrai, que c’est réellement arrivé… J’ai l’impression de ne rien ressentir pour le moment mais j’imagine que cela m’arrivera lentement. J’ai réalisé mon rêve, ce pour quoi je me bats depuis que j’ai trois ans. Je ne pourrai pas faire mieux que ça dans ma vie, mais je n’ai pas encore eu le temps d’y penser. Lentement, certains moments de ma carrière me reviendront à l’esprit. Cela arrivera certainement dans les jours qui viennent.
Le Renault F1 Team est une équipe jeune. Vous l’êtes également. Vous étiez faits pour vous rencontrer ! Oui, et je suis très fier d’avoir gagné avec cette équipe. Je l’ai rejointe comme pilote d’essais en 2002 et nous nous battions pour la 5ème place des constructeurs. Nous avons grandi ensemble. Aujourd’hui, nous sommes tous champions.
Maintenant que le titre est dans la poche, aborderez-vous les deux dernières courses différemment ? Je ne pense pas que les choses changent radicalement. Bien sûr, si vous considérez le moment où Montoya m’a dépassé pendant la course de dimanche, il est clair que je n’ai pris aucun risque. A Suzuka, ce sera différent. Je serai plus agressif dans la façon dont j’utilise le moteur, les pneus, tous les secteurs de la voiture.
Oviedo, votre ville natale, a fait la fête jusqu’au bout de la nuit dimanche… On m’a dit que 50,000 personnes ont célébré ma performance hier ! Des gens se baignaient dans la fontaine du centre ville. On a fait la fête même à Madrid. Je suis fier de cela, et je tiens à remercier tout le monde. Je suis passé à côté de pas mal de choses dans la vie, j’ai fait des sacrifices et j’ai beaucoup travaillé. La joie de tous ces supporters est une jolie compensation. J’aime cela : je pilote aussi pour que les gens prennent du bon temps en suivant les Grands Prix. Et ce n’est qu’un début !
| |
|
|
|
|
|
|
|
AlONsO - ChaMpioN Du MonDe
28/09/2005 12:58
__ Que peut-on dire en ce lendemain de célébration ? Voici quelques détails qui ont pu vous échapper hier… __
Cérémonie de podium en clair La cérémonie de podium de Fernando fut, pour le moins, unique. Lorsqu’il est arrivé, il paraissait plutôt abasourdi, tentant de mesurer l’ampleur de ce qu’il venait d’accomplir. Les hymnes nationaux ont retenti, suivis de la remise des trophées. Le champagne a coulé, puis Fernando a soudainement pris un instant pour s’isoler sur la plus haute marche. Il a rassemblé ses esprits, puis a versé du champagne dans sa coupe en plaçant la bouteille très haut au-dessus de son épaule, avant de le boire. La raison de ce geste ? « Dans ma région, en Espagne, la boisson typique est le sidra (cidre). Lorsqu’on le boit, on doit le verser d’assez haut dans un verre et j’ai reproduit cette tradition avec la coupe en guise de réceptacle. C’était ma façon d’apporter un peu de chez moi au Brésil. » L’homme peut quitter Oviedo et conquérir le monde, mais Oviedo ne quittera jamais l’homme.
Une seule devise Depuis ses débuts avec Renault, Fernando Alonso a une seule devise : « Toma ! » ce qui veut dire ‘Allez !’ ou ‘Prends-ça !’, une explosion de joie spontanée, la célébration d’un effort immense, l’expression d’une grande détermination ou d’un succès mérité. Cela décrit parfaitement Fernando lui-même : concis, direct et passionné. C’est le premier mot qui a franchi les lèvres de l’Espagnol lorsqu’il s’est hissé sur le museau de sa R25 et qu’il a accueilli les salves d’applaudissements qui provenaient de toutes parts dans le parc fermé. « Toma ! »
Esprit sportif Les Français parlent souvent de « bonne guerre », une phrase qui dénote un véritable combat sportif entre deux entités, le tout dans un bon esprit. C’est le sentiment qui régnait après la course en conférence de presse, lorsque Fernando et Kimi se sont montré un respect mutuel en encadrant Juan Pablo Montoya. Et c’est toute l’équipe rivale du Renault F1 Team, McLaren, qui a su faire preuve d’un bel esprit sportif : Ron Dennis a été l’un des premiers à venir féliciter l’équipe technique Renault. Mais le magnifique geste qui reflète du véritable respect entre ces deux équipes a suivi un peu plus tard. Alors que nos mécaniciens revenaient euphoriques de la cérémonie du podium à leur garage, ils ont été rejoints par les Hommes en Noir – les hommes de McLaren. Chaque membre de l’équipe rivale, en effet, est venu serrer la main de ses homologues de chez Renault pour les féliciter de cette belle bataille et de cette victoire méritée. « J’ai toujours dit que, pour moi, la dimension humaine rend la Formule 1 unique », commentait Bob Bell, Directeur Technique. « C’est le cœur qui fait vivre chaque équipe et le geste des hommes de McLaren en était le parfait symbole. Nous nous sommes battus bec et ongles avec eux cette année – et nous continuerons de le faire jusqu’à la fin de la saison. Mais il y a un immense respect mutuel entre nos deux équipes et une belle atmosphère sportive. Leurs félicitations étaient sincères et venaient du cœur. C’était formidable de voir ça. Mais ne vous y trompez pas, nous redeviendrons les rivaux que nous sommes dès le vendredi de Suzuka ! »
Le Passage de témoin Pendant que Fernando répondait avec patience aux questions des médias du monde entier lors de la conférence de presse d’après course, un intrus s’est glissé devant les caméras de télévision. Vêtu d’une chemise rouge et arborant un large sourire, cet homme prit dans ses bras le jeune Espagnol et lui passa de façon non-officielle le flambeau du championnat du monde. Qu’est-ce que Michael Schumacher a dit à Fernando ? « Il m’a dit ‘Félicitations, tu le mérites. Tu as réalisé une belle saison cette année.’ Nous nous respectons beaucoup et cela me touche d’autant plus. Battre Michael cette année m’a procuré une très grande joie. »
C’est la fête… L’unique préoccupation générale était de savoir où se tiendrait la fête. Flavio avait interdit de prévoir une soirée à l’avance… mais l’équipe a trouvé le temps d’improviser après la course. Ce qui s’est passé ? Désolé, c’est confidentiel !
| |
|
|
|
|
|
|
|
AlONsO - ChaMpioN Du MonDe
28/09/2005 12:54
*** L’Espagnol est un phénomène. Partout où il s’est engagé, il a été le plus jeune à triompher. ***
Fernando Alonso est devenu le plus jeune champion du monde de l’histoire hier en décrochant la troisième place du Grand Prix du Brésil. Pour l’Espagnol du Renault F1 Team, ce n’est pas une nouveauté : il a toujours été le plus jeune à s’imposer partout où il est passé. Fernando a été le troisième plus jeune pilote de l'histoire à avoir débuté en Grand Prix, à l'âge de 19 ans et 7 mois, en 2001 au GP d'Australie. Il a ainsi délogé le Néo-Zélandais Mike Thackwell (19 ans et 5 mois au GP du Canada 1980) et le Mexicain Ricardo Rodriguez (19 ans et 6 mois au GP d'Italie 1960).
Fernando est également devenu depuis le plus jeune pilote à réaliser une pole position, exploit réalisé lors du GP de Malaisie 2003 à 21 ans (ancien record: Le Brésilien Rubens Barrichello, 22 ans lors du GP de Belgique 1994). Il a décroché sa première victoire en Hongrie, la même année, à 22 ans et 27 jours (ancien record: Le Néo-Zélandais Bruce McLaren à 22 ans et 104 jours lors du GP des Etats-Unis 1959), avant de remporter le titre mondial 2005 à l'âge de 24 ans (ancien record: le Brésilien Emerson Fittipaldi, 25 ans en 1972).
| |
|
|
|
|
|
|
|
AlONsO - ChaMpioN Du MonDe
28/09/2005 12:53
Alonso : «Je suis très ému »
Couronné champion du monde à l'issue du Grand Prix du Brésil, dimanche, l'Espagnol Fernando Alonso a déclaré que ce titre était «la plus belle chose» qui pouvait lui arriver.
Que ressentez-vous ? Il est impossible de dire ce que je ressens pour le moment. Je suis très ému. Ce titre est la plus belle chose que je pouvais obtenir dans ma carrière, dans ma vie. C'est génial, Kimi (Räikkönen) ne peut plus me rattraper. Je réaliserai lors des prochaines courses. Maintenant, j'ai besoin de nouveaux objectifs car celui-ci est atteint.
Qu'avez-vous pensé lorsque Juan Pablo Montoya vous a doublé en début de course ? Ce n'était pas prévu. Mais ce n'était pas le jour de risquer. Alors je n'ai pas pu me battre. J'ai aussi fait très attention à chaque fois que je doublais un attardé car je me souvenais de ce qui était arrivé à Juan Pablo en Turquie et à Spa (à deux reprises le Colombien a été victime d'un accrochage avec des concurrents attardés, ndlr).
Quand avez-vous compris que vous étiez champion ? Quand j'ai franchi la ligne. Durant les derniers tours, j'ai commencé à entendre des bruits partout dans la voiture car j'étais très nerveux.
Votre voiture était-elle parfaite pour ce Grand Prix ? Non ! Nous avons eu des problèmes tout le week-end. Nous n'avons jamais trouvé le bon équilibre, le bon réglage.
A qui souhaiteriez-vous dédier ce titre ? A ma famille et à mes amis très proches, ils ne sont que trois ou quatre.
Quelle valeur attribuez-vous à ce titre obtenu face à Kimi Räikkönen ? Grâce à lui, ce titre a beaucoup de valeur, car Michael (Schumacher) a eu des problèmes. Battre Kimi était très difficile, peut-être encore plus difficile que Michael ces deux dernières années car les McLaren-Mercedes étaient imbattables quand elles n'avaient pas de problèmes.
Et quel effet cela fait de succéder à Michael Schumacher ? Tout le monde voulait battre Michael sur la piste. Car, comme pour Armstrong dans le Tour de France (cycliste), la première année où il ne sera plus là sera différente. Donc le battre était vraiment très important !
Pensez-vous encore pouvoir gagner des courses cette année ? Le Championnat l'année prochaine ? A Interlagos, nous avons réussi la pole position... avec moins d'essence que les McLaren, c'est vrai. Mais quand même, auparavant, même avec moins d'essence nous n'étions pas aussi rapides. Donc maintenant que j'ai ce titre, je pourrai me battre plus franchement lors des deux dernières courses. Je serai moins prudent et je m'amuserai plus. Pour l'an prochain... qui sait ? Ferrari dominait et cette année ils étaient loin. L'an prochain, nous passons au moteur V8, il y aura des changements, donc nous verrons...
Que répondez-vous aux gens sceptiques concernant la valeur de votre titre ? Je me fiche des gens qui ne m'aiment pas. C'est la loi du sport : certains sont pour un pilote, d'autres sont pour un deuxième pilote, c'est comme ça.
Le fait d'être sacré au Brésil est-il important pour vous ?
J'aurais pu être sacré n'importe où, cela aurait été tout aussi bien. C'est vrai qu'ici, les fans sont très nombreux et aiment beaucoup la F1, donc c'est bien, mais la joie aurait été la même pour moi ailleurs».
| |
|
|
|
|